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ANAE N° 116 – TROUBLES DU LANGAGE ÉCRIT – APPROCHES COGNITIVES

Disponible

Numéro coordonné par le Pr Bernadette Piérart (UCL et Université de Mons, Belgique)

Pendant longtemps, on a enseigné la lecture et l’orthographe à des générations d’écoliers sans avoir la moindre idée de la nature et de l’importance des opérations mentales sous-jacentes à ces activités et sans en soupçonner l’extrême complexité.

Le démontage de l’architecture cognitive à la base de la lecture et de l’orthographe a commencé, il y a quelque 25 ans, sous la pression de la clinique des troubles de la lecture et de l’orthographe. Pourquoi ces enfants dyslexiques éprouvent-ils tant de difficultés pour lire et pour orthographier quelques phrases, tâches que les autres de leur classe font non pas facilement mais en tout cas sans rencontrer ces difficultés extrêmes ? Quelles sont les causes de ce mal étrange et pourtant si répandu ? Comment peut-être aider ces enfants ?

Cette entreprise passionnante a mobilisé toute une génération de chercheurs dont l’apport a été tout à fait décisif. Ils ont découvert les mécanismes d’identification des mots, formulé et mis à l’épreuve des hypothèses sur l’origine neurologique et biologique des troubles, identifié les opérations cognitives qui mènent au décodage, à la compréhension des mots lus, à leur production écrite et surtout démontré le poids de la maîtrise du langage oral dans l’accès à l’écrit ; le langage écrit est avant tout du langage !

Ce corpus de découvertes a fait l’objet en 2007 d’un gros rapport aussi complet que critique, commandité par l’INSERM. Cette somme constitue une étape importante pour faire le point sur les connaissances dans le domaine. Sa diffusion reste toutefois encore confidentielle et sa densité la réserve à des chercheurs confirmés.

Pour célébrer les 25 ans des approches cognitives en lecture et en orthographe, nous avons voulu donner la parole à quelques ténors qui ont contribué à ces recherches et certains à ce rapport, lors d’un colloque qui s’est tenu le 1er avril 2011, sous l’égide de l’Institut des sciences du langage de l’université de Mons, en Belgique. Ces experts étaient invités à dégager les apports majeurs des approches cognitives en lecture et en orthographe et à en esquisser les prolongements. Nous les remercions d’avoir fait cet effort de synthèse didactique et d’avoir accepté de la mettre par écrit.

De jeunes chercheurs prennent aujourd’hui la relève pour poursuivre cette exploration cognitive, pour l’approfondir, pour la nuancer et pour en dégager des applications au service des dyslexiques… Leur plume plus réservée mais tout aussi précise s’est mêlée en un parfait accord à celles de leurs mentors.

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