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ANAE

Approche Neuropsychologique des Apprentissages chez l’Enfant

AUTOUR DU NOMBRE : COGNITION MATHÉMATIQUE, DYSCALCULIE, NUMÉRATION, RÉSOLUTION DE PROBLÈMES


ANAE N° 120/121 – DYSCALCULIE ET INNUMÉRISME : TROUBLES DU CALCUL OU ENFANTS TROUBLÉS PAR LES MATHS ?

Disponible

Numéro coordonné par L. Vannetzel

Sept ans après la loi de 2005, peut-on compter sur la dyscalculie ?

Entre l’École qui s’inquiète de difficultés d’apprentissage, l’Hôpital qui diagnostique des troubles et le Médico-social qui conçoit et valide des aides, nombreuses sont les difficultés des familles et des enfants concernés dans ce qu’elles nomment souvent « le parcours du combattant », en amont des aides apportées aux enfants en souffrance. Non moins nombreuses et complexes sont les interrogations des professionnels de l’enfance en matière d’évaluation des difficultés, retards et troubles des apprentissages, de leur prise en charge et des aménagements pédagogiques aujourd’hui inscrits dans la loi.

La notion de dyscalculie n’échappe pas à ce problème national (voire francophone), bien au contraire, en raison de la complexité intrinsèque aux mathématiques et au concept de Nombre : la dyscalculie peut par exemple être considérée comme un handicap neurologique/cognitif dans certains départements et comme un problème pédagogique ou développemental dans d’autres, faire l’objet d’aménagements pédagogiques dans certains cas et d’aides orthophoniques ou psychologiques dans d’autres, évoluer très rapidement ou très lentement selon les enfants…

Des enfants sont-ils malades des maths ?

La dyscalculie développementale est classiquement décrite, dans la littérature, comme une atteinte neurologique concernant les modules cérébraux responsables du nombre. Mal nommée (il ne s’agit pas du calcul stricto sensu), la dyscalculie a fait l’objet de 72 définitions différentes.

La prévalence de ce trouble et les critères épidémiologiques qui s’y rapportent varient considérablement, d’où les fusions dans les taux de prévalence entre moins de 1% et 12% selon les auteurs.

Autant de données qui contrastent avec les principes même de la nosologie médicale, qui repose sur la connaissance des causes des maladies, de leurs prévalences, de leurs natures, des méthodes diagnostiques, des évolutions et des thérapeutiques existantes.

Parti pris : posons les questions qui remontent du terrain et essayons d’y apporter des réponses claires, tant sur le plan pédagogique/didactique que psychologique, médical et méthodologique.

Dyscalculie et innumérisme, de quoi parle-t-on ?

Il y a trois ans, ANAE publiait un important dossier sur la dyscalculie développementale (n° 102) coordonné par J.-P. Fischer, Professeur de psychologie à l’Université Nancy II. Avec une précision et une méthode remarquables, les contributions internationales des auteurs mettaient en évidence la grande fragilité conceptuelle et clinique de la notion de dyscalculie.

Ces travaux ont fait l’objet de nombreuses communications et publications dans différentes revues, pédagogiques ou s’adressant au grand-public.

En avril 2011, le Ministère de l’Éducation nationale s’est lui-même prononcé en faveur d’un aménagement sémantique pour désigner les enfants concernés par des difficultés persistantes en numéracie : on privilégierait désormais le terme d’innumérisme à celui de dyscalculie (voir les travaux de M. Vigier).

Conséquence majeure pour les enfants et les professionnels qui les aident : le curseur se déplace du registre lésionnel/médical vers celui des apprentissages et de la pédagogie.

Des questions… pour des réponses

·       Qu’est-ce que l’innumérisme ?

·       Que devient la dyscalculie ?

·       Les deux notions peuvent-elles répondre au spectre des enfants avec difficultés d’apprentissage en mathématiques ? Faut-il en privilégier une au détriment de l’autre ?

·       Quelles conséquences pour les professionnels de l’éducation, de la santé et du social ?

·       Comment aider les enfants en souffrance avec le nombre et les propriétés mathématiques ?

Prolongement logique et cohérent des bouleversements conceptuels engendrés par les travaux de Fischer, ce numéro vise à faire le point aujourd’hui sur la question des difficultés, retard et troubles d’apprentissage en mathématiques, au-delà de la seule base Dys, en tenant compte de tous les apports, qu’ils proviennent de la recherche fondamentale ou qu’ils remontent du terrain.

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Numéro coordonné par L. Vannetzel

Sept ans après la loi de 2005, peut-on compter sur la dyscalculie ?

Entre l’École qui s’inquiète de difficultés d’apprentissage, l’Hôpital qui diagnostique des troubles et le Médico-social qui conçoit et valide des aides, nombreuses sont les difficultés des familles et des enfants concernés dans ce qu’elles nomment souvent « le parcours du combattant », en amont des aides apportées aux enfants en souffrance. Non moins nombreuses et complexes sont les interrogations des professionnels de l’enfance en matière d’évaluation des difficultés, retards et troubles des apprentissages, de leur prise en charge et des aménagements pédagogiques aujourd’hui inscrits dans la loi.

La notion de dyscalculie n’échappe pas à ce problème national (voire francophone), bien au contraire, en raison de la complexité intrinsèque aux mathématiques et au concept de Nombre : la dyscalculie peut par exemple être considérée comme un handicap neurologique/cognitif dans certains départements et comme un problème pédagogique ou développemental dans d’autres, faire l’objet d’aménagements pédagogiques dans certains cas et d’aides orthophoniques ou psychologiques dans d’autres, évoluer très rapidement ou très lentement selon les enfants…

Des enfants sont-ils malades des maths ?

La dyscalculie développementale est classiquement décrite, dans la littérature, comme une atteinte neurologique concernant les modules cérébraux responsables du nombre. Mal nommée (il ne s’agit pas du calcul stricto sensu), la dyscalculie a fait l’objet de 72 définitions différentes.

La prévalence de ce trouble et les critères épidémiologiques qui s’y rapportent varient considérablement, d’où les fusions dans les taux de prévalence entre moins de 1% et 12% selon les auteurs.

Autant de données qui contrastent avec les principes même de la nosologie médicale, qui repose sur la connaissance des causes des maladies, de leurs prévalences, de leurs natures, des méthodes diagnostiques, des évolutions et des thérapeutiques existantes.

Parti pris : posons les questions qui remontent du terrain et essayons d’y apporter des réponses claires, tant sur le plan pédagogique/didactique que psychologique, médical et méthodologique.

Dyscalculie et innumérisme, de quoi parle-t-on ?

Il y a trois ans, ANAE publiait un important dossier sur la dyscalculie développementale (n° 102) coordonné par J.-P. Fischer, Professeur de psychologie à l’Université Nancy II. Avec une précision et une méthode remarquables, les contributions internationales des auteurs mettaient en évidence la grande fragilité conceptuelle et clinique de la notion de dyscalculie.

Ces travaux ont fait l’objet de nombreuses communications et publications dans différentes revues, pédagogiques ou s’adressant au grand-public.

En avril 2011, le Ministère de l’Éducation nationale s’est lui-même prononcé en faveur d’un aménagement sémantique pour désigner les enfants concernés par des difficultés persistantes en numéracie : on privilégierait désormais le terme d’innumérisme à celui de dyscalculie (voir les travaux de M. Vigier).

Conséquence majeure pour les enfants et les professionnels qui les aident : le curseur se déplace du registre lésionnel/médical vers celui des apprentissages et de la pédagogie.

Des questions… pour des réponses

·       Qu’est-ce que l’innumérisme ?

·       Que devient la dyscalculie ?

·       Les deux notions peuvent-elles répondre au spectre des enfants avec difficultés d’apprentissage en mathématiques ? Faut-il en privilégier une au détriment de l’autre ?

·       Quelles conséquences pour les professionnels de l’éducation, de la santé et du social ?

·       Comment aider les enfants en souffrance avec le nombre et les propriétés mathématiques ?

Prolongement logique et cohérent des bouleversements conceptuels engendrés par les travaux de Fischer, ce numéro vise à faire le point aujourd’hui sur la question des difficultés, retard et troubles d’apprentissage en mathématiques, au-delà de la seule base Dys, en tenant compte de tous les apports, qu’ils proviennent de la recherche fondamentale ou qu’ils remontent du terrain.