Dossier coordonné par le Pr D. Purper-Ouakil (Centre Hospitalier Universitaire de Montpellier),
le Pr P. Fourneret (Université Claude Bernard Lyon 1)
et S. Bioulac (Université Grenoble Alpes)

L’instabilité psychomotrice, l’hyperactivité ou la turbulence, en général ; l’inattention, les difficultés de concentration voire d’apprentissage, en particulier, représentent toujours en 2023 les principales causes de demande d’avis spécialisés.

Après des années de discussions et de polémiques en France sur la réalité clinique et la nature de son étiopathogénie, le Trouble Déficit d’Attention Hyperactivité (TDAH) a trouvé sa place au sein des troubles du neurodéveloppement et commence à être mieux reconnu chez l’adulte.

Globalement les personnes concernées par le TDAH, comme leur famille, peuvent faire valoir la somme des données scientifiques accumulées au cours de ses vingt dernières années et s’appuyer sur des recommandations cliniques fiables, validées par les principales sociétés savantes.

Dans ce numéro, nous nous sommes efforcés de présenter un bref aperçu de ces principales données issues de la littérature scientifique et médicale.

Ce panorama globalement positif ne doit pas, cependant, faire oublier le besoin de formation, encore immense, des différents professionnels de santé et de l’enfance.

Différents enjeux sont associés au TDAH :

·       Le repérage clinique précoce, afin de raccourcir le délai diagnostique encore trop grand (en moyenne 3 ans) ;

·       L’accès aux diverses modalités de soins validées par la science, comprenant notamment le recours au traitement pharmacologique ;

·       L’accompagnement et la guidance spécialisée auprès des parents encore trop souvent, démunis et isolés face aux troubles présentés par leur enfant.

C’est l’ensemble de ces questions et thématiques qui seront abordées et débattues dans ce numéro de l’ANAE.