Dossier coordonné par Annie Stipanicic et Francine Lussier,

Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et Centre de formation CÉNOP

Comment s’en tirent les jeunes les plus vulnérables, ceux qui présentent déjà des fragilités émotionnelles, des difficultés d’apprentissage, des défis d’adaptation ainsi que des troubles neurodéveloppementaux ?  Existe-t-il des profils cognitifs qui sous-tendent cette vulnérabilité ? Quelle est la contribution du facteur cognitif sur ces trajectoires inéluctables qu’impose l’actualité ? Les différents types de passage à l’acte, de plus en plus nombreux chez les plus jeunes et les adolescents, en seraient-ils la conséquence ?

Les jeunes d’aujourd’hui, en particulier ceux avec des troubles d’apprentissage ou neurodéveloppementaux (TDAH, TSA), font face à des défis accrus : isolement, anxiété, surexposition numérique, discrimination, bouleversements sociaux…

Ce nouveau numéro interdisciplinaire d’ANAE réunit des experts de la psychologie, neuropsychologie, pédiatrie, sexologie et éducation spécialisée pour penser ensemble la santé mentale à l’intersection du développement, de l’environnement et des inégalités sociales pour approfondir notre compréhension des vulnérabilités actuelles et répondre aux questions que vous vous posez.

Quels sont les nouveaux facteurs de stress qui fragilisent la santé mentale des jeunes aujourd’hui ?

• En quoi les jeunes neurodivergents (TDAH, TSA) sont-ils plus exposés à certains risques ?
• Comment les enjeux sociaux (discrimination, précarité, isolement) influencent-ils les trajectoires de santé mentale ?
• Pourquoi une approche transdiagnostique et développementale est-elle plus efficace dans nos évaluations ?
• Comment mieux intégrer les réalités culturelles et identitaires des jeunes dans nos interventions ?
• Quels sont les leviers concrets pour renforcer les compétences socioémotionnelles chez les jeunes ?
• En tant qu’intervenants ou parents, comment créer un climat de confiance face à des sujets sensibles comme la sexualité, l’estime de soi ou les réseaux sociaux ?
• Quelle posture adopter pour accompagner les jeunes dans un monde incertain sans tomber dans l’hyperprotection ni la banalisation ?
• Comment décloisonner nos pratiques pour une action concertée entre professionnels de la santé, de l’éducation et du milieu familial ?

Ainsi en rompant les silos entre professionnels de santé, enseignants et familles, en comprenant mieux les vulnérabilités pour mieux prévenir et intervenir et en s’engageant collectivement pour une santé mentale inclusive et développementale nous vous invitons à poursuivre un objectif commun : mieux comprendre pour mieux agir, en décloisonnant les pratiques et en plaçant l’empathie au cœur de nos interventions.